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Education & parentalité

[#Génération2020] Le smartphone omniprésent chez les ados

Les résultats de l’enquête #Génération2020 montrent que les enfants et adolescent∙es de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont accès à une diversité d’écrans. On observe toutefois des variations en fonction de l’âge et du contexte. Dans le secondaire, c’est le smartphone qui règne en maître (94 % des jeunes en font l’usage), suivi de la télévision (73 %), de l’ordinateur portable et de la console de jeu.

En secondaire : le smartphone omniprésent

94 % des élèves du secondaire disposent d’un smartphone et 6 % d’un téléphone non-connecté à Internet4. Les élèves du secondaire ne se limitent toutefois pas à leur smartphone puisqu’ils∙elles utilisent également la télé- vision (73 %), l’ordinateur portable (61 %) ou fixe (27 %), la console de jeu (56 %), et la tablette (40 %).

Premier smartphone entre 11 et 12 ans

La moyenne d’âge à laquelle les jeunes ont eu leur premier smartphone se situe entre 11 et 12 ans (11,25). S’ils∙elles ne l’acquièrent pas tous et toutes au même âge, une grande majorité d’élèves dispose d’un smartphone à son arrivée en secondaire.

Certains appareils se partagent plus que d’autres. En secondaire, les jeunes disposent presque tous de leur propre smartphone (94 %). La tablette est, elle, plus souvent partagée (puisque 40 % l’utilisent alors que seulement 28 % disent en avoir une). Enfin, le taux d’usage des consoles de jeu est similaire entre les élèves du primaire et ceux∙celles du secondaire (56 % en secondaire pour 54 % en primaire).

85 % des jeunes disposent d’un smartphone neuf, reçu en cadeau (54 %), ou acheté de manière autonome (31 %). Ce dernier chiffre grimpe à 35 % si on ajoute l’achat personnel d’un smartphone d’occasion.

Compagnon quotidien des jeunes

À quelle fréquence le smartphone est-il utilisé ? On constate qu’il est le compagnon quotidien des jeunes. En période scolaire, 90 % de ceux et celles qui en possèdent un l’utilisent chaque jour.

Ce chiffre monte même à 95 % durant les week-ends et congés scolaires. 59 % des jeunes l’utilisent plus de quatre heures par jour. La durée d’utilisation de tous les appareils augmente globalement durant ces périodes.

Pour regarder des contenus TV

La consommation des médias traditionnels n’a pas disparu. Toutefois, ils sont également utilisés pour consommer d’autres types de contenus (comme utiliser la télévision pour regarder des vidéos YouTube). Les entretiens ont révélé un autre usage des contenus des chaînes de télévision « traditionnelles » : le smartphone ou la tablette sont alors exploités pour regarder des émissions sur YouTube (comme par exemple des émissions de téléréalité en totalité ou en partie).

La radio reste également écoutée principalement via un appareil traditionnel (26 % l’écoutent chaque jour), même si les applications et sites web sont relativement populaires (avec 12 % d’usage quotidien pour les jeunes qui écoutent la radio).

Analyse

Le 1er smartphone : une ouverture sur le monde

Lors de l’adolescence, le smartphone gagne clairement du terrain sur la tablette, dont la présence diminue progressivement. Si les enfants de l’école primaire plébiscitent la tablette, les adolescent·es ont presque tous et toutes leur propre smartphone : 94 % des adolescent·es interrogés disposent d’un smartphone, sous-entendu : d’un téléphone connecté à Internet. Ils et elles ne sont plus que 40% à utiliser une tablette.

« Moi quand j’ai reçu mon téléphone, j’ai même plus pensé que j’avais une tablette ! Je sais même plus où elle est ». (P6)

L’âge moyen d’acquisition du tout premier smartphone se situe entre 11 et 12 ans (11,25). Cela correspond à la fin de l’école primaire, au passage vers les secondaires. Cet événement est sans équivoque un moment charnière dans la vie du jeune. Cet âge correspondrait-il, dans l’esprit des parents, à celui auquel ils et elles sont prêt·es à octroyer plus d’autonomie au jeune ? À lui faire d’avantage confiance ? À lui offrir plus de responsabilité ? Des parents justifient ce choix, par la fonction « rassurante » qu’offre l’objet : en cas de pépin sur le trajet de l’école, pour mieux organiser les activités extrascolaires…

« Je laisse mon téléphone à la maison. Mais quand je serai plus grand je le prendrai, parce que j’irai tout seul après l’école dire bonjour à mon papy et à ma mamy ». (P1)

Outre ce côté « rassurant », il est de la préadolescence de vouloir créer davantage de lien social, se peu à feu forger des amitiés, des groupes d’ami·es avec qui le ou la jeune souhaitera entrer en contact hors temps scolaire également.  Le smartphone rime aussi avec individualité. Alors que la tablette pouvait être un appareil partagé en famille, ou en fratrie, l’usage du smartphone se veut davantage personnel. Celui-ci sera propre à celui ou celle qui le possède. L’ado en aura un usage personnel : ses contacts, ses propres photos, sa personnalisation via le choix de la sonnerie, du fond d’écran… et, surtout, ses applications reliées à son compte personnel. Avec le smartphone, le jeune acquiert une nouvelle autonomie, un peu comme un premier vélo ! Les deux permettent de « rejoindre » plus facilement les amis et la famille, sans être dépendant de ses parents2.

Par ailleurs, le smartphone dispense une nouvelle « ouverture sur le monde », avec les applications et les données mobiles qui permettent d’être connecté·e partout et tout le temps. Le ou la jeune se verra offrir une infinité de nouvelles possibilités, d’où l’importance de toujours bien accompagner ses usages. L’adulte peut l’aiguiller dans la sélection des applications, et la découverte de celles-ci. Bien configurer son compte afin de protéger ses données personnelles, distinguer les applications 100% gratuites de celles qui seront progressivement payantes à l’usage, identifier la publicité… tant d’aspects qui peuvent être discutés en famille. 

Le contenu de cet article est extrait de l’analyse « Les jeunes et les écrans : une variété d’appareils, un recul des compétences informatiques de base - Interprétation critique de l’enquête #Génération2020 (1/5) » et des résultats de l’enquête #Génération2020, première enquête d’envergure sur les pratiques numériques des enfants et adolescent∙es menée en Fédération Wallonie- Bruxelles. Entre 2019 et 2020, plus de 2000 élèves de l’enseignement primaire et secondaire ont répondu à un questionnaire abordant différents aspects de leur vie connectée. Ces données statistiques ont été complétées par des entretiens individuels et des débats en groupe. Découvrez l’ensemble des résultats sur http://www.generation2020.be/#Génération2020 fut menée par l’asbl Média Animation en partenariat avec le Conseil supérieur de l’éducation aux Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CSEM). L’enquête #Génération2020 est le fruit d’une collaboration fédérale dans le cadre du projet « Belgian Better Internet Consortium » (B-Bico), co-financé par le programme Connecting Europe Facility de l’Union Européenne. Elle fut élaborée à partir de l’initiative flamande Apestaartjaren grâce à un partenariat avec Mediaraven, Mediawijs et le département MICT de UGENT / IMEC.